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Après la deuxième guerre mondiale, la SNCB entama une vaste opération d'électrification du réseau ferré belge. Ceci entraîna naturellement la nécessité d'acquérir une grande quantité de motrices électriques : au total, ce sont près de 200 machines qui furent commandées entre 1950 et 1970, la série 22 (type 122) constitue la première partie de cette livraison.

Les 50 locomotives de la série 22 (type 122) furent construites en 1953/54 et motorisées par les ACEC. Elles sont directement dérivées du type 121, qui servit de prototype à la conception de ces nouvelles motrices électriques. Elles sont du type Bo-Bo, d'une longueur de 18 mètres, d'un poids de 87 tonnes. Leur puissance est de 1.880 KW et leur vitesse maximale est de 130 km/heure. Les premières motrices furent mises en service en 1954, sur l'axe Ostende - Bruxelles - Liège. Elles portaient une livrée verte foncée avec une bande blanche.

Lorsque l'électrification de la ligne 12 jusqu'à Roosendaal (Pays-Bas) fut achevée, en juin 1957, on décida d'adapter plusieurs motrices afin de permettre la traction électrique jusqu'à la frontière belgo-néerlandaise. Pour être en conformité avec les règles ferroviaires néerlandaises, certaines motrices reçurent un troisième feu de tête et furent renumérotées en type 122.2 : il s'agit des motrices 122.041 à 122.050, et un peu plus tard des locomotives 122.039 et 122.040. Avec le changement de numérotation de tout le matériel roulant belge en 1971, on ne fit plus la différence entre le type 122 et le type 122.2 : toutes les motrices furent numérotées dans la série 22, les motrices 2239 à 2250 possédant le troisième feu.

Avec le temps, leur livrée évolua. Une partie de la série connu les deux tons de vert, Elle devint ensuite parfois jaune avec un large bandeau inférieur bleu puis, toutes, bleu avec une bande jaune centrale et une bande jaune de visibilité inférieure sur les faces avants.

Les motrices de la série 22 ont été utilisées sur l'ensemble du réseau, tant avec des trains de passagers que de convois de fret léger. Elles termineront leur carrière avec quelques trains d'heure de pointe (trains P) et de marchandises, principalement dans le Sud-Ouest de la Belgique.

Les dernières motrices de la série se sont cependant vues attribuer une mission tout à fait particulière, à savoir le service d'allège dans les plans inclinés de Liège qui consiste à aider les convois à monter la côte en poussant l'arrière de la rame. Pour cela, elles sont munies de butoirs élargis (pour éviter le chevauchement entre les butoirs de la motrice et ceux de la queue de la rame poussée) ainsi que d'un manomètre permettant de contrôler la poussée exercée. C'est d'abord la motrice 2250 qui fut affectée à cette tâche (succédant à la motrice 2383), puis progressivement les motrices 2249, 2248, et 2247.


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